Secteur ferroviaire

Au Québec, le Ministère a recensé 165 établissements dont les activités sont liées à la fabrication de matériel ferroviaire. Ces entreprises emploient près de 14 000 travailleurs, dont plus de 4 900 dépendent directement du secteur ferroviaire. En 2009, les ventes associées à ce secteur s'élevaient à près de 1 milliard de dollars. Avec une bonne planification, les entreprises québécoises pourraient tirer avantage de la reprise économique, qui s'accentuera en 2011, et de l'augmentation de la demande prévue pour les prochaines années dans le secteur ferroviaire.

Les produits et services ferroviaires

Les produits et services offerts par les fabricants peuvent être regroupés en quatre catégories : les infrastructures, le matériel roulant, les systèmes de contrôle ou de signalisation et les services de maintenance et de gestion. Au Québec, la fabrication et la remise à neuf du matériel roulant constituent un segment important de l’industrie ferroviaire. Ce matériel se subdivise en cinq types de véhicules, soit les trains à grande et très grande vitesse, les locomotives, les voitures de passagers pour le transport interurbain, celles pour le transport urbain ainsi que les wagons utilisés pour la livraison de marchandises.

Les acteurs du secteur ferroviaire

Les constructeurs de matériel ferroviaire doivent traiter avec de nombreux acteurs, parmi lesquels se trouvent leurs clients et fournisseurs. La clientèle des constructeurs est constituée principalement des exploitants de transport ferroviaire. Ceux-ci appartiennent autant au secteur privé qu’aux secteurs public ou parapublic. On trouve parmi eux les compagnies de chemins de fer nationaux, régionaux ou locaux, les sociétés de transport interurbain, les autorités de transport public et les exploitants privés. Les fournisseurs sont répartis en trois groupes, selon leur proximité avec le constructeur et le type d’activités qu’ils exécutent. Ils sont regroupés selon les appellations « rang 1 », « rang 2 » ou « rang 3 ». Les fournisseurs de rang 1 traitent directement avec le constructeur et sont chargés de concevoir, fabriquer et garantir le fonctionnement des composantes qu’ils assemblent. Les fournisseurs de rang 2 conçoivent et fabriquent les sous-ensembles utilisés par les fournisseurs de rang 1. Enfin, les fournisseurs de rang 3 assurent les approvisionnements en matières premières semi-transformées telles que le plastique, les feuilles de métal et les câbles électriques qui entrent dans la fabrication du produit fini. Étant donné la taille relativement restreinte du marché canadien, les fabricants québécois de matériel ferroviaire doivent viser les marchés d’exportation pour assurer leur croissance. L’industrie du matériel ferroviaire pour le transport des passagers est dominée par des entreprises multinationales, dont fait partie Bombardier Transport, le plus important fabricant de ce type de produits au monde.

L’accès aux marchés du ferroviaire

L’accès aux marchés d’exportation est souvent assujetti aux exigences imposées par les clients ou les pays qui procèdent aux appels d’offres. Parfois, l’octroi des contrats s’effectue même sans aucun appel d’offres. Les exigences des acheteurs portent principalement sur la proportion du contrat réalisée localement par le maître d’oeuvre et ses fournisseurs. Ainsi, aux États-Unis, les commissions de transport qui reçoivent des fonds du gouvernement fédéral américain doivent s’assurer que l’assemblage final du matériel roulant se fait bien aux États-Unis et que 60 % du contenu est américain. Dans le cas de l’Union européenne, les pays membres doivent rejeter les propositions provenant de pays avec lesquels l’UE n’a pas d’accord de réciprocité, à moins que ceux-ci puissent garantir qu’un minimum de 50 % de la valeur du produit sera fabriqué sur le territoire de l’UE, sans mention particulière quant au lieu d’assemblage final. Et en ce qui concerne le Japon, son marché est totalement fermé aux entreprises étrangères.

Pour en savoir plus sur la filière ferroviaire consultez le profil sectoriel réalisé par le Ministère des Finances et de l’Économie du Québec en 2010.

Secteur autobus et autocar

Les performances du secteur du transport en commun reposent sur la présence au Québec de plus de 150 entreprises œuvrant dans la fabrication de pièces, de composantes et de systèmes d’équipements de transport pour les autocars et les autobus urbains.

Les deux principales tendances du secteur sont de produire d'une part des véhicules de transport en commun moins énergivores et polluants en utilisant une motorisation hybride ou électrique ou des matériaux plus légers et d'offrir d’autre part, un véhicule qui répond aux besoins actualisés de la population, incluant ceux des personnes à mobilité réduite et des personnes âgées.

Une industrie diversifiée et répartie au Québec

  • 38 % des entreprises proviennent de Chaudière-Appalaches
  • 21 % oeuvrent dans les Laurentides
  • 13 % sont situées au Centre-du-Québec